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Des médicaments anti-allaitement pointés du doigt par l’Europe (3)

L’Agence européenne du médicament (EMA) a recommandé jeudi de restreindre fortement l’utilisation des médicaments à base de bromocriptine, encore couramment prescrits en Europe pour stopper la montée de lait après l’accouchement, en raison d’un petit risque d’effets indésirables graves.
La bromocriptine est une substance active qui agit sur les circuits nerveux de la dopamine. Elle est utilisée chez des malades atteints de la maladie de Parkinson, mais elle est surtout prescrite aux femmes qui viennent d’accoucher et ne souhaitent pas allaiter.
«La bromocriptine ne doit pas être utilisée de manière systématique pour prévenir ou stopper la lactation», indique une recommandation approuvée par le comité européen de coordination (CMDh), qui est l’entité européenne représentant les différentes agences nationales du médicament. Les médicaments contenant cette substance ne devraient plus désormais, selon le CMDh, être prescrits que lorsqu’il existe des «raisons impérieuses» d’arrêter la lactation, comme l’infection par le virus du sida ou «pour éviter tout stress supplémentaire après la perte d’un bébé pendant ou juste après l’accouchement».

La réévaluation de la bromocriptine avait été demandée l’an dernier par l’agence française du médicament ANSM qui avait fait état d’effets secondaires «rares, mais parfois graves», principalement cardiovasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus et hypertension artérielle) mais aussi neurologiques (convulsions) et psychiatriques (hallucinations).
Enfin, l’ANSM rappelle que la montée laiteuse est un «processus physiologique». «Si la femme n’allaite pas, la lactation s’interrompt d’elle-même en une à deux semaines» ajoute-t-elle sur son site, tout en précisant qu’il existe des alternatives thérapeutiques à la bromocriptine dans le cas où la lactation doit être stoppée pour des raisons médicales.

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